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Social et culturel

L’implantation du tram dans Bordeaux fût accompagnée par de nombreux projets de transformations et d’embellissement des espaces publics qui sont devenues les symboles du renouveau de la ville. L’impact de la réussite de ses investissements est perceptible dans le sentiment d’appartenance et de fierté que ses projets ont su engendré chez les Bordelais.

L’implantation du tram poursuivait la volonté de réduire les fractions sociales au sein de l’agglomération et de modifier les perceptions des habitants envers les limites de la métropole. La perception et l’organisation des formes spatiale comme la développer Kevin Lynch peut être regroupé en cinq éléments organisateurs; les voies de circulation, les limites, les nœuds et les points  de repères. Malgré la difficulté de démontrer sans l’ombre d’un doute l’évolution d’une perception spatiale collective  à la suite d’une transformation de l’organisation urbaine comme celle de l’implantation du tram à Bordeaux, on peut constater que l’aménagement du tram en créant de nouveaux axes de circulation fort semble avoir repoussé la perception des limites de la ville (intramuros) aux secteurs qu’il dessert. Les centres villes périphériques ainsi que les quartiers d’habitats sociaux précédemment enclavés et nouvellement relié par le tram au reste de la ville sont maintenant perçu comme partie intégrante de Bordeaux par les habitants du centre. Le sentiment d’appartenance à la ville de Bordeaux est réciproque pour les habitants de ces secteurs qui voient leur accès faciliter par cette nouvelle voie de circulation. 

L’approche participative et l’ouverture des processus décisionnels ont eu l’effet d’accroitre l’expertise des acteurs face à la complexité de la ville et de pousser plus loin les réflexions sur celle-ci. Cette approche de concertation s’articule comme une négociation entre les acteurs dans lequel les réunions publiques deviennent des lieux de débat permettent de faire un compromis entre les plans des services techniques/urbanistique et les attentes locales des comités associatifs. On observe un renforcement du tissu communautaire qui apporte des critères d’analyse et une sensibilité différente aux notions de patrimoine, d’écologie, d’esthétisme et d’accessibilité. La force et le succès du projet urbain de Bordeaux se fonde sur une acceptabilité des interventions pas la majorité de la population et des acteurs du milieu. La hausse de l’intérêt populaire pour les questions d’aménagement se reflète dans la richesse et la diversité des outils de communication développés depuis 1996 pour faciliter, accompagner ou valider les diverses étapes du processus de création urbain. Des plateformes  comme le site internet de la communauté urbain de bordeaux ou l’agence d’urbanisme Bordeaux métropole d’Aquitaine combinent informations, éducation et participation dans des formats interactifs et dynamiques. Des évènements comme l’Agora ( Biennale d’architecture, d’urbanisme et de design) offre une visibilité aux questions urbaines tout en fournissant un terrain propice à la recherche et l’exploration de la complexité des villes.

Mobilité

L’installation du tram visait à diminuer l’utilisation de la voiture et à augmenter la mobilité au sein de l’agglomération, plus particulièrement dans les liaisons entre le centre et les périphéries. Les statistiques montrent une croissante constante du nombre d’usager du tram passant de 30 millions en 2005 à 48 millions en 2007 et une augmentation de l’usage du vélo comme moyen de déplacement quotidien qui a presque doublé depuis 1996. Le tram se révèle un succès comme moyen de transport et une extension du réseau est déjà en réalisation afin de faire face à la demande croissante des communes périphériques qui veulent bénéficier de ses retombées. L’implantation de nouvelles lignes dans ses milieux de faible densité soulève l’enjeu de la viabilité du réseau et des conditions économiques propices à la maintenance. On observe un apaisement du flux des véhicules dû à la diminution de la moitié des voies réservées à la voiture dans le centre-ville au profit d’une fluidité accrue des mobilités douces. Les installations des parcs relais en bout de ligne du tram ont un haut taux d’occupation et la tarification élevé de ceux installés au centre-ville semble pour l’instant constitué un élément dissuasif.

Malgré le succès de l’achalandage du tram et un engouement notoire pour les mobilités douces dans les limites intramuros de Bordeaux; le bilan global face aux objectifs fixées et aux enjeux de mobilité reste mitigés. L’effet de diminution de l’usage de la voiture ne ressort pas clairement des études qui montrent que les flux se sont déplacés du centre-ville vers les rocades, les autoroutes et les boulevards périphériques où l’on constate une amplification des problématiques de congestion. Les liaisons intermodales ont accentuées l’effet du tram à l’échelle de l’agglomération et il sera nécessaire d’observer à long terme l’effet de la combinaison voiture/tram qui permet à des habitants de parcourir de plus longue distance à partir de la campagne pour prendre le tram à l’approche de la ville. Ce phénomène entraînera-t-il un effet d’élargissement de l’aire urbaine?

Impact de la réduction du temps de déplacement en transport en commun

Économique

La construction du réseau de tram eu deux effets majeurs dans le domaine de l’économie. Tout d’abord, dans le domaine de l’immobilier, un effet de spéculation foncière des terrains à proximité du trajet projeté du tram accompagné par la production de logement neuf de petite taille (T1 et T2). Une relance de l’investissement du secteur privé en immobilier dans des secteurs longtemps délaissé comme ceux de la Bastide et de la rive droite de la Garonne. Le tram recompose les rapports de valeur dans la ville créent de nouveaux pôles attractivités pour les investisseurs particulièrement sensible à la localisation et à la mobilité des sites. La restauration du secteur de la gare et le développement du projet EurAtlantique poursuit cette logique de développer des réseaux de transports collectifs efficace présenter comme les lieux d’échanges et de synergies de demain.   

En contrepartie, la construction du réseau de tram eu un effet relativement néfaste pour les commerces adjacents au trajet de celui-ci pour la durée des travaux de réalisations. La fermeture des commerces indépendants dans le centre, malgré les compensations et les aides offertes, firent place à des franchises commerciales. L’effet du tram et des interventions d’embellissement complémentaire eurent l’effet de déplacement les avantages et les points d’attraits commerciales dans la ville. Le résultat du sondage réalisé pour mesurer l’incidence du tram auprès des établissements (phase 1 du réseau de tram) s’avèrent mitigé: 25% positif, 54% neutre, 21% négatif.




Finalement, le regain d’intérêt touristique pour Bordeaux constitue un second témoignage de l’attractivité découlent des investissements dans les qualités architecturales, urbaines, culturelles et paysagères de la ville. Ce sont des projets comme le réaménagement des quais de la rive gauche de la Garonne ou la transformation de la place de la Bourse qui symbolise le renouveau de la ville.

Environnemental

Malgré un discours axé sur le développement durable et le rôle primordial jouer par la nature, l’aménagement et l’intégration des espaces verts à l’ensemble de la métropole persiste comme une faiblesse du projet urbain de Bordeaux. On constate une meilleure rétention des eaux dans les espaces réaménagé grâce aux choix des matériaux de parement, à la présence accrue d’arbre et de végétation ou à l’implantation de bassin de rétention. L’augmentation de la présence des végétaux dans la ville accroit l’adaptabilité des villes aux changements climatiques et aide à diminuer les effets des ilots de chaleur. On observe une amélioration de la qualité de l’air, qui oscille entre bonne ou très bonne, ainsi qu’une diminution de la pollution sonore dans la plupart des secteurs découlant de la réduction des limites de vitesse et une meilleure régulation des flux.

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